jeudi 1 décembre 2011

Le bonheur du posé

J. St J. passa la porte du café de la place centrale de Nay dans lequel nous avions rendez-vous. Il était un peu en retard, tout essoufflé. - Navré, me dit-il, malgré le temps, je viens de passer à la palombière, c’est ce qui m’a retardé ! Nous étions début novembre 1983, il faisait gris et brumeux, avec un léger crachin. Un vrai temps de novembre. - Oui, en regardant la météo hier, mes copains ont décrété que les palombes ne passeraient pas. Je ne sais pas pourquoi, j’avais l’intuition inverse. Mais ils n’ont rien voulu entendre. Il s’interrompit comme un café arrivait et finit de s’installer. Il poursuivit alors. - Le temps ce matin semblait leur donner raison, mais j’ai quand même voulu aller voir. Un sourire commença à poindre. Il poursuivit. - Je suis monté en haut de la palombière. Le temps était très couvert, mais assez vite, au loin, j’ai vu venir un premier vol. Tout seul, forcément, j’ai manœuvré les appelants et je suis arrivé à le faire se poser devant moi. Un peu plus tard, un autre est venu, puis un troisième. J’ai de nouveau réussi à en faire poser un. Ses yeux brillaient de plaisir. Un plaisir calme, serein, accompli. Il finit. - Je n’ai pas tiré. Je n’avais même pas amené mon fusil ! Christian Garrabos - Billère

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